Un hélicoptère transportant vraisemblablement la première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, après sa démission, quitte Dacca, au Bangladesh, le 5 août 2024. REUTERS TV / REUTERS L’idée relevait encore de l’ordre du fantasme il y a quelques semaines. Et pourtant, lundi 5 août, sous la pression de la rue, la première ministre, Sheikh Hasina, a été forcée de quitter sa résidence de Dacca à bord d’un hélicoptère de l’armée. La « Dame de fer » bangladaise a pris la fuite après quinze ans d’un règne de terreur. On ne connaît pas la destination de l’hélicoptère. Il était 14 h 25 à Dacca. Quelques dizaines de minutes plus tard à peine, des milliers de manifestants ont pris d’assaut le palais de la dirigeante. Sur les télévisions locales, on pouvait les voir en train de courir dans les jardins, déplaçant du mobilier, ou encore se filmant couché sur un lit à baldaquin. Dans les rues, les Bangladais ont laissé exploser leur joie. Des protestataires ont escaladé – pour la déboulonner à coups de hache – l’immense statue de Sheikh Mujibur Rahman (1920-1975), le père de Mme Hasina et héros de la guerre de libération contre le Pakistan en 1971. Les bureaux de la Ligue Awami, le parti de Sheikh Hasina, ont également été incendiés, faisant planer la peur des représailles. « Une dirigeante déshonorante » Au même moment, le chef d’état-major de l’armée prenait la parole dans un discours télévisé adressé à la nation. Le général Waker-uz-Zaman, vêtu d’un treillis militaire et entouré de deux officiers a annoncé qu’il formerait un gouvernement intérimaire à la suite de la démission de Sheikh Hasina. « Le pays a beaucoup souffert, l’économie a été touchée, de nombreuses personnes ont été tuées, il est temps de mettre fin à la violence », a-t-il déclaré. Il a affirmé être en contact avec les principaux partis d’opposition. « Si la situation s’améliore, il n’y a pas lieu de recourir à l’état d’urgence », a-t-il assuré tout en promettant que les nouvelles autorités « poursuivraient tous les meurtres » commis tout au long des semaines de manifestations. « Désormais, le devoir des étudiants est de rester calmes et de nous aider », a-t-il ajouté.
Author : News7
Publish date : 2024-08-06 13:19:46
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