Des pigeons sont lâchés au dessus du Mémorial de la Paix d’Hiroshima lors du 79e anniversaire du bombardement atomique à Hiroshima, dans l’ouest du Japon, le 6 août 2024. KYODO / VIA REUTERS L’ambassadeur d’Israël au Japon, Gilad Cohen, était à Hiroshima mardi 6 août, mais ne sera pas à Nagasaki le 9, pour le 79e anniversaire des bombardements atomiques américains de 1945 sur les deux villes du sud-ouest de l’archipel. Au terme de vifs débats sur fond de manifestations contre l’offensive israélienne à Gaza, la municipalité d’Hiroshima l’a invité, comme elle le fait tous les ans. Celle de Nagasaki n’a pas souhaité sa venue, officiellement pour des raisons de sécurité. Jugeant « regrettable » la décision de cette dernière, M. Cohen a souligné dans un message sur le réseau social X qu’Israël et le Japon partagent les mêmes valeurs et que son pays « assiste à cette cérémonie depuis de nombreuses années pour rendre hommage aux victimes et à leurs familles ». Et l’ambassadeur de rappeler qu’« Israël mène une guerre imposée par l’organisation terroriste soutenue par l’Iran, le Hamas, à la suite de sa brutale attaque du 7 octobre » et qu’« il n’y a pas de comparaison possible » avec « les autres conflits ». M. Cohen pointe Nagasaki mais l’invitation adressée par Hiroshima est accompagnée d’une note appelant Israël « à faire un pas vers la paix », et jugeant « profondément regrettables les nombreuses pertes humaines ». Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Entre Israël et la Palestine, le discret équilibre de la position japonaise Ajouter à vos sélections A Hiroshima comme à Nagasaki, le souvenir des bombardements atomiques américains de 1945, qui ont fait 140 000 morts à Hiroshima et 74 000 à Nagasaki, nourrit un puissant courant pacifiste porté par les hibakushas – les survivants des attaques atomiques. Ce mouvement les amène à condamner toute forme de conflit. La guerre entre Israël et le Hamas n’y échappe pas et depuis le début de la riposte israélienne à l’attaque du Hamas, les deux villes sont le théâtre de manifestations limitées mais régulières contre le massacre à Gaza, accompagnées d’appels à ne pas inviter l’Etat hébreu. Choix « difficile » Le 9 mai, à l’occasion du 500e rassemblement mensuel de Nagasaki pour la paix et contre les armes nucléaires, les participants ont brandi des panneaux appelant à la cessation des combats en Ukraine et à Gaza. C’est dans ce contexte que le maire, Shiro Suzuki, a envoyé en juin une lettre à Israël appelant à un cessez-le-feu dans le territoire palestinien. Il conditionnait l’invitation de son ambassadeur à une amélioration de la situation à Gaza, seule à même, selon lui, d’éviter des troubles dans sa ville.
Author : News7
Publish date : 2024-08-06 10:48:12
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