Hsiao Bi-khim, la candidate à la vice-présidence taïwanaise, amie des Etats-Unis et bête noire de la Chine

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Hsiao Bi-khim (au centre), candidate à la vice-présidence pour le Parti démocrate progressiste (DPP), pose pour un selfie avec ses partisans à Taoyuan, Taïwan, le 5 janvier 2024. ANN WANG / REUTERS Lorsqu’elle fut nommée à Washington, en 2020, à la tête du bureau de représentation économique et culturel de Taïwan, Hsiao Bi-khim s’y est rendue avec ses quatre chats, dont elle ne se sépare jamais – tout comme la présidente sortante, Tsai Ing-wen (2016-2024), qui, elle, n’en a que deux. Elle s’y baptisa « chat guerrier aux Etats-Unis » sur son compte Twitter, clin d’œil à la diplomatie offensive de Pékin déployée à l’époque par quelques ambassadeurs provocants connus sous le nom de « loups guerriers ». « Depuis que j’ai été désignée candidate à la vice-présidence [pour le Parti démocrate progressiste (DPP), aux côtés de la tête de liste Lai Ching-te, à l’élection présidentielle du 13 janvier], j’ai passé beaucoup de temps à dialoguer avec les jeunes Taïwanais, notamment dans les universités. J’en ai profité pour raconter aux étudiants que j’ai grandi dans une famille aux origines culturelles et linguistiques diverses, entre un père taïwanais et une mère américaine, déclare-t-elle au Monde, à quelques jours du scrutin. Enfant, j’étais l’interprète de la famille pour mes deux grands-mères [qui habitaient sous le même toit] qui ne se comprenaient pas, faisant office de “pont” entre les différentes cultures. J’ai encouragé ces jeunes à faire pareil. Tous les Taïwanais, quelles que soient leurs origines, peuvent aspirer à devenir des ponts entre Taïwan et le reste du monde. » L’entrée en lice de Hsiao Bi-khim, 52 ans, annoncée quelques jours avant la fermeture des listes, le 20 novembre 2023, a apporté un peu de diversité à une campagne électorale qui jusque-là frappait par son homogénéité : les trois principaux candidats à la présidence sont tous des hommes, nés à Taïwan et âgés de plus de 60 ans. Hsiao Bi-khim, elle, est née au Japon. Sa mère, américaine, Peggy Cooley, dont la généalogie remonte au Mayflower (1620), a enseigné l’orgue et la musique. Son père, taïwanais, Hsiao Ching-fen, orphelin adopté par un couple chrétien de la ville de Tainan, fit des études de théologie aux Etats-Unis, devint pasteur et dirigea le grand séminaire presbytérien de Tainan. Née dans le nationalisme taïwanais « Non seulement Hsiao Bi-khim a grandi à Tainan, berceau du sentiment indépendantiste taïwanais, mais en plus dans une famille presbytérienne, rappelle Mark O’Neill, journaliste et auteur de nombreux ouvrages sur Taïwan et Hongkong. Or, depuis sa fondation, l’Eglise presbytérienne taïwanaise a fortement défendu l’identité et la langue taïwanaises, d’abord contre les Japonais [qui ont dirigé l’île de 1895 à 1945], puis contre le Kouomintang, et maintenant contre la menace communiste. » Il vous reste 60% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Author : News7

Publish date : 2024-01-12 18:44:00

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