La carte mondiale des semi-conducteurs redessinée en 2024

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Le président américain, Joe Biden, en compagnie du PDG de TSMC, C. Wei, et du président de TSMC, Mark Liu, lors d’une visite de la première usine de fabrication de semi-conducteurs de TSMC, à Phoenix (Arizona), le 6 décembre 2022. JONATHAN ERNST / REUTERS L’année 2024 commence à peine que la question des semi-conducteurs revient au centre des intérêts économiques et géopolitiques. Samedi 13 janvier, les électeurs de Taïwan ont reconduit le Parti démocrate progressiste, honni par Pékin, à la présidence du territoire, sans cependant lui offrir une majorité au Parlement. Le scrutin était observé avec attention par la communauté internationale, tant l’île, revendiquée par la Chine, est devenue une pièce majeure dans l’économie internationale. Elle produit à elle seule plus de 60 % des semi-conducteurs dans le monde. Lire aussi le décryptage : Article réservé à nos abonnés Le taïwanais TSMC s’implante en Allemagne Les élections américaines du 5 novembre seront aussi importantes dans ce dossier, même si entre Joe Biden et Donald Trump, les favoris de la course à la Maison Blanche, le sujet des semi-conducteurs semble faire l’objet d’un consensus. La politique lancée par le républicain, au pouvoir de 2017 à 2021, pour freiner les progrès technologiques de la Chine a été poursuivie par le démocrate, qui a encore renforcé les sanctions, en décembre 2023, en bloquant l’exportation vers Pékin des machines de gravure de composants les plus sophistiquées du néerlandais ASML. Jamais le sujet des semi-conducteurs n’est apparu aussi politique, comme l’a encore démontré la visite, en décembre 2023, aux Pays-Bas du président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, venu accompagné des dirigeants de ses champions nationaux des puces (Samsung et SK Hynix). Celle-ci avait essentiellement pour objectif de « renforcer considérablement la coopération dans le domaine des semi-conducteurs » entre les deux pays, selon les mots du président Yoon, et s’est soldée par un accord entre Samsung et ASML pour ouvrir un centre commun de recherche et développement à Séoul, pour un coût de 700 millions d’euros. « On assiste à un renversement de valeurs. Aujourd’hui, ce sont les Etats qui veulent séduire les entreprises », observe Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI). Objectif « peu réaliste » Pour preuve, dans la foulée de la crise liée au Covid-19, les Etats-Unis comme l’Union européenne (UE) ont mobilisé des moyens importants pour favoriser le rapatriement sur leur territoire d’unités de production. Le Chips Act américain signé en août 2022, et doté de 52 milliards de dollars (47,5 milliards d’euros), pour subventionner la réinstallation d’usines de semi-conducteurs aux Etats-Unis a permis de conclure un accord pour un projet d’usine du taïwanais TSMC en Arizona. Son ouverture, prévue en 2024, devrait finalement être reportée à 2025. D’autres projets sont engagés avec Intel notamment. Les Etats-Unis espèrent ainsi porter de 10 % à 30 % d’ici à 2030 leur part de marché dans le secteur des semi-conducteurs. Il vous reste 55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Author : News7

Publish date : 2024-01-18 05:39:58

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