La Chine lance les essais en mer de son troisième porte-avions

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Les remorques accompagnent le troisième porte-avions chinois, le « Fujian », avant les premiers essais en mer depuis le chantier naval de Jiangnan, près de Shanghaï (Chine), le mercredi 1er mai 2024. PU HAIYANG / AP L’administration maritime de Shanghaï avait prévenu que la zone où le fleuve Yangzi Jiang rejoint la mer de Chine serait inaccessible du fait « d’activités militaires » mercredi 1er mai. Ce jour, autour de 8 heures, selon l’agence de presse officielle Chine Nouvelle, le troisième porte-avions chinois, le Fujian, a quitté le chantier naval de Jiangnan, dans l’estuaire du plus long fleuve d’Asie, pour effectuer ses premiers tests en mer. Ils doivent permettre d’évaluer tout particulièrement la fiabilité et la stabilité de la propulsion et des systèmes électriques du navire. Les photos présentées par la presse officielle ne montrent d’ailleurs aucun avion sur le pont ; la phase d’essai n’est pas encore entamée concernant l’élément le plus novateur du bâtiment, ses catapultes. Car, à la différence des deux premiers porte-avions chinois, le Fujian, du nom de la province face à l’île de Taïwan que la Chine populaire s’est promis d’unifier au continent, a un pont plat et non en forme de tremplin. C’est que l’armée chinoise a réalisé une percée technologique en parvenant à développer une catapulte électromagnétique, mais elle devra encore la tester en conditions opérationnelles. Le décollage sur surface plane permet d’embarquer davantage de charge – de carburant pour un rayonnement géographique plus étendu des chasseurs ou d’armements plus lourds – grâce à un système de catapultage. Le bout de pont incliné, que l’on voit sur les deux porte-avions chinois déjà en service, mais aussi sur ceux de la Russie, de l’Inde et du Royaume-Uni, en fait de toutes les marines du monde possédant des porte-avions, à part les Etats-Unis et la France, limite au contraire la charge emportée. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains Ajouter à vos sélections Le bâtiment français Charles-de-Gaulle utilise, comme les porte-avions américains de précédentes générations, un système de catapulte à vapeur qui est moins adaptable et plus encombrant et contraignant que le système de dernière génération embarqué sur les porte-avions américains depuis l’entrée, dans la flotte américaine, du Gerald R. Ford, en 2017, qu’il a fallu ensuite plusieurs années pour mettre en opération. La Chine serait donc parvenue à rattraper ce savoir-faire dernier cri, qu’elle devra toutefois mettre à son tour à l’essai. Dimension de fierté nationale Ce nouveau profil à plat est emblématique du rattrapage technologique chinois. La rampe de ses deux porte-avions déjà en utilisation rappelle l’héritage soviétique et le long travail d’apprentissage qu’il a fallu à Pékin pour s’en éloigner. Le premier, baptisé du nom de la province du Liaoning, était un bâtiment fini seulement aux deux-tiers dans les chantiers navals soviétiques de la mer Noire, quand l’URSS s’est effondrée. Un homme d’affaires chinois installé à Hongkong, Xu Zengping, en avait fait l’acquisition auprès des chantiers navals ukrainiens en 1998 pour 20 millions de dollars, prétextant vouloir en faire un casino flottant à Macao. Il vous reste 54.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Author : News7

Publish date : 2024-05-04 07:10:38

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